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rait du bien et je le décidai à m’accompagner à la fête d’une localité voisine de Paris, dont il m’est impossible de donner le nom (à moins d’être le dernier des goujats).

Nous visitâmes la belle Férid’jé, nous glissâmes sur les Montagnes-Russes (Vive la Russie !) nous galopâmes sur des chevaux en bois, nous frémîmes chez Bidel ; bref, nous étions en train d’épuiser la coupe des voluptés foraines, quand, tout à coup, Villier-Gauthars leva les bras au ciel.

— Allons, bon ! pensai-je, une crise !

— Mon Dieu ! clamait-il, les bateaux ! les bateaux !

— Voyons, voyons, calme-toi.

— Les bateaux ! Les voilà les bateaux que j’ai vu passer boulevard des Batignolles !

— Du calme, mon pauvre ami, du calme !

— Mon Dieu, mon Dieu ! Faut-il que je sois bête ! Faut-il que je sois bête !