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— Allons donc !

— Je t’assure !

Cela fait plus de dix fois que je me livre à cette innocente plaisanterie, et je me suis amusé à la dixième autant qu’à la première.

Avant-hier, Gandillot et moi nous sommes venus de Trouville à Honfleur, dans une voiture traînée par un amour de petit âne, fort et courageux comme un jeune lion.

Arrivés à Villerville, j’émis la proposition de faire halte, pour permettre de souffler à notre petit Aliboron, prétextai-je, mais, en réalité, pour boire un coup ou deux (ma pauvre gorge se trouvait fort desséchée à la suite des débauches d’une partie de la nuit précédente).

Gandillot ne voulut rien entendre.

— Est-ce que, dit-il, tu prends cet âne