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Cette dernière, d’un caractère acariâtre, quémandeur, matéologue et commérageux, rendait saint Pierre le plus malheureux des hommes.

Le digne apôtre, brave garçon au fond, mais esprit timoré (la suite des circonstances le prouva suffisamment, je pense), opposait aux criailleries de sa portière la seule digue de sa bonté jamais lasse et de ses largesses incessantes.

Chaque fois qu’il revenait de la pêche, c’était un turbot, une paire de belles soles, un petit panier d’éperlans ou bien des crevettes qu’il offrait gentiment à ce vieux chameau de Ba’aya.

Ba’aya ne savait aucun gré à Pierre de ces petites attentions et au lieu de l’en remercier :

— Vous allez commencer, hurlait-elle, par vous déchausser, espèce de cochon, et