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la Nouvelle-Zélande où l’on venait de découvrir des champs d’émeraudes.

La fortune lui sourit ; toute sa vieille réserve d’énergie, jusqu’à ce jour inutilisée, lui vint en aide : bref, en trois ans, il avait reconstitué quelques millions.

Le mois dernier, il débarquait au Havre où j’avais l’occasion de le rencontrer en je ne sais plus quel music-hall.

Grande joie mutuelle à se revoir !

Le croiriez-vous ? depuis son départ de Paris, il n’avait pas lu un seul journal français, et je le trouvai barbotant dans l’inconcevable marécage de l’ignorance de tous événements modernes, même sensationnels.

D’ailleurs, n’est-ce pas, il s’en fichait : un vieux Parisien comme lui, on est pas long à reprendre pied dans la vie du boulevard.

(La vie du boulevard !).

— Tu retournes à Paris ?