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grâce au manger dont il nous eût été si facile de nous lotir, nous aurions accompli une collation à la fois économique et réconfortante.

C’est le patron lui-même de l’établissement qui nous servit.

Pour dire quelque chose :

— Alors, on peut apporter son manger ? dis-je.

— Parfaitement, monsieur, le monde sont libre d’apporter leur manger.

— Et leur boire ?

— Ah ! ça non, par exemple ! Si le monde apportaient leur manger et leur boire, alors, moi, avec quoi que je me les calerais ? Avec des briques ?

— C’est trop juste.

— Il y a bien, parbleu, des gens qui ont le culot d’apporter leur vin, leur saint-galmier, leur cognac et tout le tremblement. Mais, moi, je n’entends pas de cette oreille-là ; je leur fais payer un droit de bouchon de dix sous par