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ble. Alors, furieux, j’ouvris les portes de la volière et en chassai tous ces mauvais hôtes. Puis, avec des pièges posés dans tout le parc, je capturai les pauvres petits oiseaux sauvages que j’enfermai à la place des égoïstes… Quelques jours après cette opération, ils étaient tous morts, les oiseaux privés, inhabitués à trouver pitance et abri, trépassèrent de faim et de froid ; les autres, les petits oiseaux, fiers et libres, moururent d’ennui et peut-être même d’indigestion… Et voilà comment, dans la vie, avec les meilleures intentions, on cause du dommage à tout le monde… Vous nous restez à dîner, bon ami ?

— Volontiers, mon cher.