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Un sourire sur les lèvres, Cap changea d’expérience.

Ce fut la goyave qu’il présenta à la jeune personne, en lui disant d’une voix non moins forte :

— Mangez cela, c’est de la pomme de terre crue.

L’enfant n’eut pas plus tôt mastiqué une parcelle de ce fruit qu’elle en redemanda.

Y passa la totale goyave.

Et sortant de la maison, le captain Cap nous disait, sur le ton d’un vif intérêt scientifique :

— Est-ce curieux, hein, le cas de dépravation de cette petite, qui adore la pomme de terre crue et ne peut sentir la goyave ?