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Arfled était un garçon de goût, voilà tout.


Deux fois par jour, Arfled constituait, pour la jolie madame Pionce, un divertissement sans bornes.

Le matin, il descendait mettre sa clef au bureau de l’hôtel.

Madame Pionce s’y trouvait-elle seule, alors c’était sur toute la face d’Arfled un enchantement extatique. Ses yeux reflétaient l’azur du septième ciel. Sa bouche s’arrondissait en cul-de-poule, comme le ferait une personne qui ressentirait une transportante saveur.

Et des compliments :

— Bonnjô, médéme Pionnce, comment pôté-vô ? Havé-vô passé le bonne nouite ? Jamé, médéme Pionnce, jamé, vô étiez plous jaôlie qu’aujôd’houi ! Bonnjô, médéme, bonne appétite !