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d’oies, comme chacun sait, rencontrent dans les molaires des consommateurs quelques fragments du volatile auquel ils furent arrachés.


Alors il nous souvient
Des jours anciens,
Et du soir d’automne où quelque servante accorte
Pluma notre pauvre mère devant la porte.
En fermant les yeux, je revois
L’enclos plein de lumière,
La haie en fleur, le petit bois,
La ferme et la fermière.
(Comme dit si ingénieusement Hégésippe Moreau.)
Sur les tables des restaurants à prix modiques,
Nous sommes les tristes cure-dents mélancoliques.


Tout cela n’est-il pas d’un charme très prenant ?

M. Franc-Nohain a beaucoup souffert dans la vie, cela se voit. Fasse le ciel qu’il souffre encore beaucoup pour que nous nous délections plus longtemps à le lire.