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Tonton. — Dis donc, papa ?

Le papa. — Quoi, mon ami ?

Tonton. — Quand grand’mère crie, pourquoi que tu lui mets pas une goutte d’huile ?

Le papa, ahuri. — Une goutte d’huile ?

Tonton. — Oui, comme t’as fait, l’autre jour, à la serrure. (il se tord.)


On prend congé de madame Durand. Tonton met à profit ce laps pour se livrer éperdument à des fouilles nasales du plus mauvais goût. Le papa s’en aperçoit.


Le papa, indigné. — Veux-tu que je t’aide, polisson ?

Tonton. — Tu pourrais pas, t’as les doigts trop gros.

Le papa. — C’est dégoûtant, mon ami, de se retirer ainsi les crottes du nez !

Tonton, froidement. — C’est bon, je vais les remettre !