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naires ailés dans une petite boîte qu’il ouvrait bientôt.

Les taons sortaient, se répandaient sur la chaire, se gardant de voleter sans un signe du patron.

Un élève venait-il à sommeiller, ou à distraire ses camarades, ou à lire un livre obscène, alors, sans cesser de parler, M. Lemaître prenait un taon sur le bout de son doigt et le mettait dans la direction du coupable.

Une seconde après, un petit cri retentissait, un léger sursaut s’opérait, et M. Lemaître avait reconquis un auditeur.

Bientôt, la classe de rhétorique du lycée du Havre devint une des plus attentives de toute l’Université de France.

Des élèves d’élite en sortirent à flots, rehaussant l’éclat des Lettres Françaises.

Ajoutons, pour calmer l’inquiétude bien