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Mais, hélas ! la charmante monarquette ne sut aller bien loin, la peau de ses pauvres et délicats petits pieds se refusant à un exercice aussi inhabituel.

— Que n’ai-je, ragea-t-elle, la rude peau des pieds de ces bébés indigents !

Un vieux courtisan qui passait par là entendit le royal propos et se jura d’exaucer, dans la mesure du possible, le vœu de sa jeune souveraine.

Il choisit, parmi les enfants du pays, une fillette dont la pointure était exactement celle de la reine, l’installa confortablement chez lui et fit venir un célèbre chirurgien de ses amis.

Si vous êtes un peu au courant des progrès de la chirurgie, vous savez que c’est maintenant un jeu d’enfant d’enlever la peau des gens en vie, aussi facilement, et sans plus de souffrance, qu’on dépiaute un lapin mort.