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tionalité, en disant : Dieu ! la belle barbe !

Cette barbe, d’ailleurs, ne suscitait chez son porteur aucune de ces vanités si fréquentes chez les porteurs de belles barbes.

Celui-là était un garçon simple ; au double sens qu’on donne ordinairement au mot simple.

Certes, il ne se désintéressait pas de sa barbe et même il y était fort attaché, mais pas jusqu’à écraser l’humanité d’un mépris de la trouver, en général, si mal poilue.

Un jour notre ami se trouva en joyeuse société.

Les dames étaient recrutées parmi les jeunes demoiselles impudiques qui parlent sans le moindre embarras à des messieurs qu’elles n’ont encore jamais vus et qui abordent avec eux, sans plus tarder, des sujets de toute intimité.

La plus délurée et aussi la plus jolie de