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moi. Trente-huit noces ! En évaluant un minimum de dix minutes par noce (chiffre des moins excessifs), l’ensemble de l’opération va durer trois cent quatre-vingts minutes c’est-à-dire, si je sais compter, — et je sais compter, — six heures et vingt minutes, de telle sorte que la dernière noce ne sortira de ce monument que sur le coup de quatre heures et demie, au bas mot.

Et, emporté par mon bon cœur, j’ajoutai :

— Pauvres gens de la trente-huitième noce ! Ont-ils seulement songé à apporter de pâles charcuteries saupoudrées de quelques litres ?

L’avenir se chargeait de me rassurer.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Au fur et à mesure que chaque noce arrivait à la mairie, un garçon remettait au futur un ticket numéroté et le priait d’aller s’installer, lui et sa compagnie, dans un des boxes du grand hall dont le numéro correspondait à celui qu’on lui confiait.