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éprouvait une aversion insurmontable pour l’odeur de l’ail.

Au pied du mur qui sépare son jardin du mien, elle cultivait un superbe plant de persil. Oh ! le beau persil !

Par poignées, sans compter, j’inondai sa plate-bande de graines de ciguë, plante dont l’aspect ressemble, à s’y méprendre, à celui du persil.

(Je plains les nouveaux locataires du jardin, s’ils ne s’aperçoivent pas de la supercherie.)

Arrivons aux deux suprêmes facéties dont la dernière, ainsi que je l’ai annoncé plus haut, détermina le trépas subit de l’horrible vieille.

À force de l’étudier, je connaissais sur le bout du doigt, le petit train-train de notre chipie.

Levée dès l’aurore, elle inspectait d’un œil soupçonneux les moindres détails de son