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Contre les mauvaises herbes, contre les malins insectes, contre les plus dévorants vers, elle connaissait et employait, sans jamais se lasser, mille trucs d’une efficacité redoutable.
Sa chasse aux limaçons était tout un poème, aurait pu dire Coppée en un vers immortel.
Or, un jour qu’une pluie d’orage venait de sévir sur le pays, voici ce que j’imaginai.
Je convoquai une myriade de gamins (myriade c’est une façon de parler) et leur remettant à chacun un sac :
— Allez, dis-je, mes petits amis, allez par les chemins de la campagne, et rapportez moi autant de calimachons que vous pourrez. Quelques sous vous attendent au retour.
(Dans le district que j’habite, colimaçon se prononce, — incorrectement d’ailleurs — calimachon.)