Page:Allais - Ne nous frappons pas.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Soudain, geste qui lui était familier, il frappa de l’index son front et dit :

— J’ai une idée ! Tu verras !… À partir de demain, l’ouvrage affluera vers ta boutique, ô Tic-Tac, en flots pressés.

— Si tu pouvais dire vrai !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

L’idée de la Margelle, comme la plupart des idées de la Margelle, était excellente.

Avec une de ces belles gravités administratives dont il détient le secret, Pierre entre dans chaque magasin.

Se découvrant et sans dire un mot, il tire de sa poche un superbe chronomètre, contemple l’horloge du commerçant, suppute et, enfin dit :

— Monsieur, votre appareil horaire retarde de 4 heures et 22 minutes.

Ahurissement bien légitime dudit commerçant, Pierre reprend :

— Ou, si vous le préférez, mais vous n’y