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— Non, petit garçon, répondit le majestueux banquier, je n’ai pas besoin d’un petit garçon.

Le cœur bien gros, des larmes sur les joues, des sanglots plein la gorge, le petit garçon descendit l’escalier de marbre de la banque, tout en suçant un sucre d’orge qu’il avait acheté avec un sou volé à sa bonne et pieuse tante.

Dissimulant sa noble forme, le banquier se cacha derrière une porte, persuadé que le petit garçon allait lui jeter une pierre.

Le petit garçon, en effet, avait ramassé quelque chose par terre : c’était une épingle qu’il attacha à sa pauvre mais fripée veste.

— Venez ici ! cria le banquier au petit garçon.

Le petit garçon vint ici.