Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/257

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que le porc se trouvait à point et que l’heure avait tinté d’occire l’animal.

Tel n’était point l’avis de l’autre.

On résolut d’attendre.

Quelques jours passèrent et le premier revint à la rescousse.

— Il est temps de tuer notre cochon.

— Pas encore ! Je m’y connais : la bête n’est pas au mieux de sa forme. Patientons encore.

L’homme pressé se gratta la tête et, du ton de celui qui a pris une grande résolution, prononça :

— Écoute, mon vieux, tu feras ce que tu voudras de ta moitié de porc, mais, moi, je vais tuer la mienne.

Et il fit comme il avait dit.

Inutile d’ajouter qu’en tuant sa part de bête, il causa du même coup le trépas de l’autre fraction.

… Cette histoire m’est revenue en souvenance à la lecture d’une stupéfiante circulaire qu’a bien voulu me communiquer mon ami le Captain Cap en m’engageant à y mettre toutes mes économies.

Il s’agit d’une affaire, mirifique au dire du