et basse pour convaincre cet obstiné pêcheur, il emprunta un ton suraigu et glapit :
— Monsieur, vous dis-je, écartez vos engins capteurs de poisson, et laissez-moi la place libre, afin que je me noie.
Le feutre se tourna de nouveau d’une façon automatique vers notre jeune désespéré.
Le visage basané, les yeux bleu-faïence, la barbe, la pipe éteinte, peut-être même vide, tout, Guillaume revit tout.
Et, de ce spectacle, une voix sortit, agrémentée d’un accent étranger sur lequel nous aurons à revenir plus tard.
— Fous… brenez le pipe tout te suite, et pourrez-le… Le tapac est tans le poche te troite.
Obéissant, médusé, Guillaume prit le pipe… pardon, la pipe[1]. Et le visage de l’étranger se tourna vers le fleuve de nouveau.
Et Guillaume, dans une sorte d’incons-
- ↑ C’est remarquable comme on contracte vite les mauvaises habitudes du langage.