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L’ARROSEUR

Sa Majesté s’amusa ce jour-là, avec ses sandales, comme elle ne s’était jamais amusée.

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En dépit de la lenteur qu’on prête au tempérament hollandais, la vogue des sandales en peau de pauvre s’accrut rapidement dans la noblesse d’abord, dans la riche bourgeoisie ensuite.

Elle s’accrut au point de devenir une industrie des plus florissantes.

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C’est là qu’on enlève la peau.

… La manufacture que j’ai visitée aux environs de La Haye se compose de deux bâtiments distincts.

Le premier ressemble beaucoup à une sorte d’hôpital.

C’est là qu’on enlève la peau des pieds aux pauvres.

Tous les pauvres décidés à l’opération y sont reçus, sans question d’âge, de sexe, de nationalité ou de religion. Il leur suffit de pouvoir établir qu’ils marchent pieds nus depuis un certain temps et que leur peau possède à la fois toute la souplesse et toute la fermeté désirables.