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vous fussiez Blaireau, il y a belle lurette qu’il vous aurait pincé, mon pauvre Parju !

— Ah ! pour ça, monsieur le maire, riait bêtement Parju, y a des chances.

Aussi, quand, dès l’aurore, Parju s’en vint conter à M. Dubenoît sa mésaventure de la nuit, tentative d’arrestation d’un malfaiteur, résistance de ce dernier, qui s’enfuit sans laisser d’adresse, mais en emportant la plaque sacrée, M. Dubenoît s’écria de suite :

Ça, c’est du Blaireau tout pur.

Coffrez-moi Blaireau.

— Mais, monsieur le maire…

— Il n’y a pas de monsieur le maire. Coffrez-moi Blaireau au plus vite.

Parju tenta encore quelques timides observations car, enfin, arrêter un homme contre lequel ne se dresse aucune charge sérieuse, c’était grave.

M. Dubenoît reprit avec autorité :