Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/60

Cette page a été validée par deux contributeurs.

catégorisables et qui semblent, d’ailleurs, ne pas tenir enthousiastement à occuper une case déterminée sur le damier social.

Très philosophe, très madré, ce bohème rural était par la population soupçonné d’équilibrer son budget (!) grâce à des virements portant de préférence sur les végétaux d’autrui et les lièvres circonvoisins, le tout mijoté sur du bois mort (ou vif), discrètement emprunté aux forêts d’alentour.

Blaireau détenait sans doute un sac fertile en malices, car jamais, ni gendarmes, ni gardes ne réussirent à le prendre en flagrant délit, ni même à lui dresser le plus inoffensif procès-verbal.

Vingt fois, accusé de méfaits divers, il vit sa rustique cabane, sa literie modeste, son mobilier champêtre en proie à des perquisitions judiciaires et bousculatoires.

Les gendarmes ne trouvaient rien que,