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d’un cœur ardent, d’une âme songeuse !…

Personne qui la comprenne ! Chacun, au contraire, toujours prêt à sourire d’elle !

Et puis, dans cette existence sempiternellement la même, morne et plate, pas l’ombre de la plus mince aventure !

Les seuls reflets de vie sentimentale, d’existence passionnelle, elle les trouve — mais apâlis par l’évidente fiction du poète, par sa propre inconnaissance des héros — dans les romans ou les journaux qui lui viennent de Paris chaque jour.

Oh ! être mêlée à l’un de ces drames, même comme victime !

Oh ! recevoir sur la figure du vitriol que vous projetterait une jalouse : ce serait encore du bonheur ! Ce serait vivre, au moins !

Arabella s’ennuie.

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Un jour, phénomène assez rare, il se