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— Je parie qu’Arabella te raconte ses malheurs.
— Pas du tout. Mlle Arabella ne m’a pas encore donné cette marque de confiance. Je le regrette.
— N’écoutez pas Hubert, baron, il se moque de moi. D’ailleurs, ici, tout le monde se moque de moi.
— On ne se moque pas de toi, Arabella. On te plaisante un peu parce que tu es terriblement romanesque…
— Mais, interrompit le baron, c’est fort bien d’être romanesque ! Toutes les femmes devraient être romanesques ; moi, si j’avais été femme, j’aurais été romanesque.
— Oui, mon vieux, mais, ajoute M. de Chaville, en regardant Arabella, l’aurais-tu été au point de nourrir pendant trois mois un prisonnier dans la prison de Montpaillard, de lui envoyer tous les jours un