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tion intacte, mais elles sont déshonorées dans des conditions si charmantes ! Et puis, elles mènent une existence pleine d’imprévu et de mouvement, tandis que nous !… Le rêve, voyez-vous, baron, ce serait de concilier les vieilles vertus familiales de nos provinces, avec une vie un peu accidentée… Mais c’est bien difficile.

— On finira par trouver une combinaison.

— Que de fois il m’arrive de songer à tout cela, quand je suis seule, dans le parc, à me promener silencieusement… La solitude m’oppresse, mon esprit se perd en des rêves insensés, un trouble étrange m’envahit…

— Et alors, qu’est-ce que vous faites ? demanda le baron, après un instant de silence.

Arabella poussa un gros soupir et murmura, non sans avoir légèrement rougi :

— Je fais de la gymnastique.

M. de Chaville s’approcha :