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nesse et la grâce suffisent à embellir, non seulement tout ce qu’elles parent, mais encore tout ce dont elles se parent !

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Après avoir dignement savouré cette pensée délicate et bien originale, rentrons au vif de l’action.

Comme il fait très chaud, Alice n’a rien trouvé de mieux que de pénétrer dans le plus frais cachot de la prison et de s’y installer, et d’y lire les journaux de Paris que, précisément, le facteur vient d’apporter.

Elle est bien à son aise avec ce léger costume qu’elle ne craint point de salir ; ses cheveux sont défaits et roulés dans une calotte de toile.

On la prendrait ainsi pour un pauvre petit jeune homme coupable sans doute, mais si gentil que le tribunal aurait bien dû l’acquitter.