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— Et vous voilà tout naturellement désigné pour être le porte-drapeau des persécutés.

— Je le serai !

— N’oubliez pas que cette situation vous crée des devoirs auxquels vous ne sauriez vous soustraire.

— Rassurez-vous, monsieur l’avocat. Si vous me connaissiez mieux, vous sauriez que je ne suis pas un homme à me soustraire à aucun devoir. Le porte-drapeau des persécutés, oui, je le serai ! oui, répéta-t-il avec force.

— Bravo, Blaireau ! Dans votre poitrine bat le cœur des citoyens antiques !

— Hein ! qui est-ce qui aurait dit ça, l’année dernière, que je deviendrais porte-drapeau !

— Pour commencer mon vieux camarade, vous dînez, ce soir avec toute la rédaction du Réveil.