Nous passions, moi (je me cite le premier, parce que la personne qui vient ensuite est une excellente fille qui ne se formalisera pas de si peu), moi, dis-je, et la maîtresse d’un de mes amis, une petite bonne femme, très gentille, mais qui n’a inventé aucun explosif.
— Qu’est-ce que ça veut dire ?
— Comment, vous ne comprenez pas ?
— Je ne sais pas l’américain, moi !
— Si vous voulez, je vous l’apprendrai, dès que vous aurez une minute.
— En attendant, expliquez-moi.
— Ça veut dire : Une loi va être présentée au Congrès pour la protection du public et pour interdire l’importation des décès.
— L’importation des décès ?
— Bien sûr, l’importation des décès ! Ça vous étonne, ça ?
— Dame, un peu… Je ne vois pas bien…
— Ça n’est pourtant pas très compliqué. La douane de New-York, si la loi est votée, empêchera les décès de pénétrer. Comme ça, personne ne claquera plus en Amérique.
— Ça, par exemple, c’est épatant ! Et pourquoi qu’on n’en fait pas autant en France ?
— Ah ! voilà. Tant que nous aurons ce gouvernement-là, on ne pourra espérer aucune réforme. Imagine toi, ma pauvre petite, qu’il y a trois ans, monsieur Conrad de Witt, député de Pont-l’Évêque,