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AMOURS, DÉLICES ET ORGUES

Le gouvernement a si bien compris cette vérité qu’il n’hésite pas — par exemple — à construire de coûteux hôpitaux, où il entretient, à grands frais, un tas de pauvres bougres à qui il a fait préalablement contracter mille affections diverses, depuis la simple ecchymose jusqu’à l’imminente maternité.

Tout cela pour compléter l’éducation théorique de nos futurs morticoles et les entraîner à des pratiques d’où dépendra notre santé, notre existence, à nous autres notables commerçants.

Il fut, à un moment, question de créer à Paris et dans quelques grandes villes de province, à l’instar de ces hôpitaux, des manières de Palais de Justice pour pauvres, où les jeunes avocats et magistrats se seraient exercés sur les litiges des gens de rien, litiges dont la solution importe peu au bon ordre social et dans lesquels les futurs robins se