Page:Allais - Amours, délices et orgues.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.
48
AMOURS, DÉLICES ET ORGUES

— Je t’ai dit que je n’y suis pour personne.

— Oui, mais celui-là est un type si rigolo ! Ça doit être un poète.

— Un nourrisson des Muses ! qu’il pénètre !

Une sorte de grand dadais, jaune et long, chevelu, avec, sur la figure, des boutons, fut introduit par Célestine.

— Monsieur de Fondencomble ? s’informa-t-il.

— C’est moi, répondis-je, mû par mon vieil et indéracinable esprit de mystification.

— Je viens solliciter l’honneur de collaborer à l’Indépendant de Cricquebeuf.

— Vous êtes journaliste ?

— Oh non, monsieur ! se redressa-t-il. Poète !

— Et vous désirez que j’insère quelques-unes de vos poésies dans la partie littéraire de mon organe ?

— Précisément, monsieur. Nous débute-