Page:Allais - Amours, délices et orgues.djvu/251

Cette page a été validée par deux contributeurs.
247
PÉNIBLE MALENTENDU

poche, et le voilà qui s’amuse à me tripoter les patoches avec des petits ciseaux, des petites limes, de la poudre et tout… Les premiers jours, j’avais peur qu’il me fasse mal ; mais non, au contraire, il est très adroit, ce vieux bougre !

— Faut peu de chose pour l’amuser, dis donc.

— J’aime autant ça, entre nous.

— Comment l’as-tu connu ?

— C’est un soir, à la brasserie, Alfred qui me l’a présenté… Alors, il m’a dit qu’il m’avait vu danser et que j’avais des jolis petits petons, et patati, et patata, et que si je voulais qu’il vienne le lendemain matin, il aimerait bien les voir au naturel…

— Quoi, tes pieds ?

— Bien sûr, mes pieds.

— Il y en a qui les aiment mieux à la Sainte-Menehould.