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AMOURS, DÉLICES ET ORGUES

Un verre apparut comme par miracle et se remplit en faveur du brigadier qui claqua sa langue contre son palais, en connaisseur.

Le simple douanier goûta, à son tour, du fautif liquide.

Et puis aussi le lieutenant qui passait par là, en visite.

Et puis un sous-brigadier et les huit ou dix hommes présents au poste.

Bref, la moitié du liquide était déjà absorbée par ces dégustateurs officiels, quand le lieutenant aperçut je ne sais quoi de blanchâtre qui flottait dans le flacon.

— Qu’est-ce que c’est que ça ? s’informa-t-il avec un léger début de méfiance.

— Ça, répondit froidement, le pseudo-contrebandier, c’est un ver solitaire du capitaine du Helsingfors, que je porte chez le médecin pour le faire examiner au microscope.