Mais non, ça n’était pas si dangereux, et, grâce aux ressources dont la chirurgie moderne dispose, affirmèrent les morticoles, on vous enlève à un homme trente ou quarante livres de graisse avec l’aisance que met le perruquier à vous rafraîchir la barbe.
Le pauvre charcutier demanda à réfléchir.
— Un de ces jours, murmurait-il, un de ces jours.
Et chaque fois que son médecin revenait à la charge, l’homme gras répétait :
— Je me déciderai bientôt.
Un beau soir, il prit la résolution virile, et fit convoquer d’habiles chirurgiens munis de fins aciers et de chloroforme.
L’opération s’accomplit à souhait.
On débarrassa le patient d’une partie de son adipeux fardeau, sans même qu’il se réveillât.
Huit jours après, notre homme descendait