Page:Allais - Amours, délices et orgues.djvu/159

Cette page a été validée par deux contributeurs.

{

155
MIEUX QU’UNE SŒUR

il apprend qu’Alice, l’adorable Alice, villégiature tout près, à Étretat.

Peu d’instants s’écoulent et le jeune homme arrive en cette charmante bourgade.

Son cœur, son pauvre cœur bat à casser les parois de sa poitrine, une brume trouble sa vue et toutes les femmes qu’il aperçoit dans la rue, il croit que c’est Alice.

Sur la plage, une jeune fille est là qui s’avance vers lui, la main tendue en cordial accueil.

Cette fois, c’est réellement Alice, Alice mille fois plus belle encore que cet hiver, Alice toute fraîche et rose en son costume de piqué blanc, Alice enfin, Alice !

Comment l’infortuné garçon ne s’effondre-t-il point sur les galets, telle une loque mouillée, heureux prodige de la nature !

Alice a gardé sa main à lui dans sa menotte à elle.