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ISIDORE

nez-lui vos doigts à compter. (À Isidore.) Compte les doigts de Monsieur.

Je présentai mes mains larges ouvertes, les doigts écartés.

Isidore compta :

— Une, deux, trois, quatre, cinq, sept… M… ! je me trompe !

Il reprit :

— Une, deux, trois, quatre, cinq, sept… M… ! je me trompe !

Et tant que je lui montrai ma main, Isidore ne se rebuta pas :

— Une, deux, trois, quatre, cinq, sept… M… ! je me trompe !

Ce fut moi qui me lassai le premier.

Aussi bien, j’avais fort besoin de mes deux mains pour me tenir les côtes, tant cette petite séance de numération parlée dépassait tout ce qu’on peut rêver de comique !