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Et prenant ses cliques, n’oubliant pas ses claques, Marie sortit.


J’eus un gros chagrin de cette séparation.

Pour tâcher d’oublier l’infidèle, je fis la noce. On ne vit que moi aux Folies-Bergère, aux Folies-Hippiques, et dans d’autres folies, et dans tous les endroits déments, où l’on peut rencontrer les créatures qui font métier de leur corps.

Chaque soir, je rentrais avec une nouvelle créature, et j’aimais Marie plus fort que jamais.

Pendant ce temps, le palmier devenait superbe, faisait de nouvelles pousses et verdoyait comme en plein Orient.

Un matin, je rencontrai Marie qui faisait son marché dans le faubourg Montmartre. Nous fîmes la paix !

Elle s’informa de son palmier.

— Viens plutôt le voir, dis-je.

Elle fut, en effet, émerveillée de sa bonne tenue, mais une pensée amère obscurcit son bonheur.

— Parbleu ! dit-elle de sa voix la plus tri-