Page:Allais - À l’œil.djvu/196

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chant au fond de sa jolie petite caboche où elle avait bien pu me connaître.

Mais je ne lui donnai pas le temps de la réflexion.

— Ah ! vous allez porter des notes. Eh bien ! je vais avec vous. Je vous paye une voiture. C’est gentil ça, hein ?… Hé, cocher !

Et, avant qu’elle eût pu s’y reconnaître, elle se trouvait installée à mes côtés dans un sapin de la Compagnie. Et fouette, cocher !

Deux heures après, pas plus tard, ça y était.

J’avais mon petit rendez-vous pour le soir même, à minuit.

Seulement, il fallait bien faire attention, parce que les chambres de bonnes, dans cette maison-là, c’était très compliqué.

Minuit fut long à venir, mais il arriva.

Je grimpai les six étages plongés à cette heure dans l’ombre et le mystère.

Voici les mansardes.

Zut ? je n’ai pas d’allumettes.

Oh ! ce couloir !

Une lumière filtre à travers une porte. Ce doit être là.

Je frappe imperceptiblement : toc, toc, toc !

Je tâte… la clef est sur la serrure.

On ne répond pas. La pudeur, sans doute.

J’entre tout de même.