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GALLIFET


Rassurez-vous, Parisiens, ce n’est pas du terrible marquis au ventre d’argent que je veux vous entretenir.

État-civilement, mon Gallifet n’est pas un Gallifet. Il s’appelle… le saurai-je jamais ? Et qu’importe ?

Mon Gallifet exerce la profession libérale de côtier.

C’est un de ces modestes fonctionnaires qui, doublés d’un vigoureux percheron, attendent au bas des montées parisiennes les omnibus, petits ou gros.

La pente est rude ; l’attelage, normal, suffisant pour les routes horizontales, est au-dessous de sa tâche pour les côtes (n centimètres par mètre).