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PAR ANALOGIE


HISTOIRE D’ÉTÉ


Prologue.


C’était aux heures bénies où j’étais encore étudiant.

Demandez à Dieu, ô familles, que vos fils soient plus studieux que moi et moins débauchés.

De mes années d’études, je n’ai gardé nul souvenir glorieux, nulle lauréation, nulle félicitation de mes maîtres.

Oh ! l’interminable flâneur que je fus, par le Luxembourg, par les quais, par — au soleil — les terrasses des brasseries.

Je ne dis pas ça pour me vanter, car je sais bien que c’est très vilain d’agir de la sorte.

J’ai brisé mon avenir une quinzaine de fois. Il en est résulté pour ledit avenir une souplesse de clown pris tout jeune.