Page:Allaire - La Bruyère dans la maison de Condé, t. 1, 1886.djvu/592

Cette page n’a pas encore été corrigée

concerne le goût, le vivre, la santé, la conscience. — La Bruyère fut d’abord absorbé par les difficultés de sa nouvelle situation. — On montait la maison du duc de Bourbon ; le roi dit, devant le P. de la Chaise, que ce jeune prince n’avait auprès de lui que d’honnêtes gens et des gens connus. — Préparatifs du mariage : bals et mascarades. Dégoûts qu’éprouve la Bruyère. — Douce sérénité des révérends pères ; patience de Sauveur, agitations et amertumes de la Bruyère. — Mort de l’abbé Bourdelot. — M. le Prince vient au secours de la Bruyère et de Sauveur. — Une lettre qu’il écrit les soulage beaucoup. — M. de Meaux vient assister aux leçons de la Bruyère et s’en montre satisfait. — Installé à l’hôtel de Condé, la Bruyère réussit mieux auprès du duc de Bourbon. — La fin du carnaval marque la fin de ses ennuis. — On fait peu de cas à la cour des hommes qui cultivent les sciences et les lettres ; mais, avec les conseils de Bossuet et de Fleury, la Bruyère reconnaît ses fautes et va les réparer 
 207


1685.

On s’aperçoit que le roi était marié. — Le carême de 1685. — Le carrousel de la prise de Grenade est commandé. — Fuite des princes de Conti. — Le duc de Bourbon sera commandant des Zégris. — Exercices du jeune prince au manège. — Leçons de la Bruyère. — Son erreur à propos de la bataille de Nordlingue en traduisant un livre allemand sur l’histoire de Hongrie. — Les princes de Conti s’égarent en Allemagne. — Condé se convertit à la religion catholique et fait ses pâques. — Joie du roi et des jésuites. — Le mariage du duc de Bourbon avec Mlle de Nantes avance rapidement. — On signe le contrat. — Pénible situation de la Bruyère au milieu des fêtes. — Comment il s’en tire. — On apprend que les princes de Conti ont passé au service de l’Empereur. — Humiliations de Condé. — Bonheur de la Bruyère en l’écoutant. — Fêtes du carrousel. — Opinion de Descartes sur la Providence. — Réflexions de la Bruyère, qui commence à comprendre le véritable caractère de la cour 
 235


1685.

La Bruyère quitte l’étude de la philosophie pour celle des sciences politiques. — Sévérité du moraliste pour Gourville. — Galanteries de M. le duc de Bourbon envers Mlle de Nantes ; il apprend l’espagnol pour lui plaire. Fête de Meudon. — Promenades à Clagny. — Fête de Sceaux : Idylle de la Paix. — Cérémonies du mariage. — Fêtes magnifiques. — Les jeunes époux étaient mariés sans l’être. — Louis XIV devient le modèle des maris. — La Bruyère reprend ses études avec le duc de Bourbon sur un nouveau plan de plus en plus politique. — Condé retourne à Chantilly. — On saisit les lettres aux princes de Conti. — Grand scandale ; colère du roi. — M. de la Roche-Guyon, M. d’Alincourt et M. de Liancourt sont exilés. — Le cardinal de Bouillon veut défendre M. de Turenne, son neveu : il est exilé. — Désespoir de la princesse de Conti. — Oraison funèbre de la princesse palatine par Bossuet. — Admirable leçon d’histoire politique et de philosophie religieuse. — La Bruyère ne put l’entendre : il assistait ce jour-là, 9 août, à l’enterrement de sa mère. — Réponse à une lettre de M. le Prince. Débarrassé d’une surveillance incommode sur le duc de Bourbon, il est chargé uniquement d’être son maître de politique 
 266