Ils suivent les ondulations du sentier… voici qu’ils reparaissent à côté d’un talus éclairé par la lune…
Oh ! qu’ils semblent nombreux… Ils accouraient déjà du faubourg de la ville, lorsque je suis venue… Ils font un grand détour…
Ils viendront malgré tout, et je les vois aussi… Ils sont en marche à travers les prairies… Ils semblent si petits qu’on les distingue à peine entre les herbes… On dirait des enfants qui jouent au clair de lune ; et si elles les voyaient elles ne comprendraient pas… Elles ont beau leur tourner le dos, ils approchent à chaque pas qu’ils font et le malheur grandit depuis plus de deux heures. Ils ne peuvent l’empêcher de grandir ; et ceux-là qui l’apportent ne peuvent plus l’arrêter… Il est leur maître aussi et il faut qu’ils le servent… Il a son but et il