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hara-kiri

Je vais entrer dans la boîte au père Charles. J’ai là une amie…

— Ah bien ! c’est pas drôle, tu sais, de servir en Brasserie. Il vaut mieux prendre un autre amant… Attends…

Après quelques minutes de réflexion, Kopeck se leva, grave, l’air pontifical, tira les bouts de sa cravate-foulard et, d’un ton sérieux, parla :

— Prince, Messieurs, je demande la parole.

On devina une fumisterie. Tous connaissaient et admiraient cet original, cet esprit baroque, une illustration de la rive gauche, toujours prêt, avec son air sérieux, aux plus invraisemblables mystifications. Houdart, le président des Tristapattes, releva le nez qu’il trempait dans son bock, se renversa en arrière, et, tirant une bouffée de sa pipe, il dit :

— Monsieur Kopeck, notre dessinateur et fumiste illustre, a la parole.

— Messieurs, je veux vous faire un grand discours.

Très court.

Je continue en prose, ma poésie vous humilierait. Or donc, j’ai recours à votre sagesse bien connue. Nous voyons ici deux personnes, appartenant à l’un et l’autre sexe — du moins tout permet de le supposer. — L’une, c’est la toute gracieuse Jeanne, ici buvante, dont nul ne contestera