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ou seulement en faisant semblant de travailler, dans la diplomatie, par exemple. Serait-il tant à plaindre ? Cela, pour bien d’autres, constituerait le bonheur. Est-il mieux de recommencer courageusement la lutte ou de s’y soustraire par la mort ?

Eh bien ! non, ce n’était pas par vanité de gommeux qu’il se condamnait lui-même, mais par dégoût, par découragement, parce qu’aucun lien assez fort ne le retenait sur terre. Sincèrement, froidement, il ne croyait pas laisser après lui des regrets. Ah ! sans cela… Mais en fin de compte, peut-être se trompait-il. L’idée lui vint d’éprouver l’amour de ses maîtresses…

Madame de Lunel entrait sans se faire annoncer. Valterre lui prit les mains vivement, l’embrassa, et tandis qu’elle relevait sa voilette, il la pria de s’asseoir.

— Non, dit-elle, je n’ai pas le temps. Je n’ai pas voulu manquer à ma parole, c’est pourquoi je suis venue. Mais je suis très pressée… Je vends des fleurs à la Kermesse ce soir, et j’ai un mal !… Croiriez-vous que mon chapeau n’est pas prêt !… C’est bien ennuyeux, ces fêtes, et pourtant on ne peut pas refuser. Mais qu’avez-vous donc ? Vous ne semblez pas d’une gaîté folle… Si j’avais su trouver cet accueil…

— Pardonnez-moi, répondit le vicomte. Je