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monta au visage. Il s’avança vers le vicomte et, d’un mouvement violent lui jeta les cartes à la face :

— Vous me rendrez raison !

Le prince voulut s’avancer. Mais, Valterre, devenu livide sous l’outrage, le repoussa durement et dit :

— Monsieur, vous êtes un coquin et je pourrais refuser de me battre avec vous, car vous n’êtes pas digne de croiser l’épée contre un gentilhomme… Mais vous m’avez touché au visage. Nous nous battrons…

— Tout de suite ! cria le comte.

— Soit, tout de suite. Messieurs de Partisane et Taïko-Fidé voudront bien nous servir de témoins… Ne troublons pas la soirée…

Il quitta le salon. Les danseurs ne s’étaient aperçus de rien. Levrault vint à lui :

— Mon cher, dit Valterre tranquillement, je vais me battre ici dans dix minutes avec le comte Stanislas Pavergi… Je vous demanderai d’abord le secret le plus absolu… Avez-vous des armes… des épées de combat ?

— Non, dit Levrault ahuri… Mais, expliquez-moi.

En deux mots, Valterre le mit au courant ; puis il se tourna vers Fidé, qui l’accompagnait :