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femme s’assit et pencha languissamment sa belle tête sur son épaule en fermant les yeux. Alors, fou de désir, le prince, se laissant tomber auprès d’elle sur le sofa, l’embrassait sur les lèvres avec une passion furieuse. Elle s’abandonna.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le matin, de bonne heure, Fidé se leva, frissonnant encore, passa sa robe de chambre et, rêveusement, vint s’accouder à la fenêtre. Les bruits avaient diminué. De rares détonations partaient encore, isolées. Les lumières devenaient rares. Seuls, les cordons d’illumination persistaient. Vers Belleville, une lueur blanchâtre se levait, s’agrandissant peu à peu, noyant les édifices, pâlissant les lumières artificielles de sa clarté molle et uniforme. Un point brillant se montrait et s’élargissait rapidement.

C’était le jour.

Le prince jeta un long regard sur le lit à colonnes où reposait, affaissée dans une pose gracieuse, la jeune femme. Il contempla un instant le doux sourire de ses lèvres, le modelé superbe de son corps, et il murmura :

— Enfin ! j’ai donc trouvé le bonheur…