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leur retour. Solange versa des larmes de joie, en le remerciant ; la pensée que leurs amis de France les méprisaient était pour elle une secrète, mais continuelle torture.

La réponse de Valterre arriva le matin du troisième jour. Le vicomte était allé rendre visite à sa cousine : Mme de Maubourg, contre son attente, l’avait reçu d’une façon fort aimable, paraissant avoir oublié totalement leur entrevue dernière. Elle avouait que la transgression brutale de ses ordres et le scandale de l’enlèvement lui avaient inspiré d’abord une colère violente, mais, ce premier mouvement passé, elle se déclarait prête à oublier les torts de Solange et à pardonner… Elle en prenait l’engagement formel. Seulement, pour sauvegarder sa dignité, elle voulait que sa fille fit des avances… Valterre insistant, elle avait donné sa parole, au cas où Solange retournerait à Paris, de ne pas revenir sur les fais accomplis. Le vicomte communiquait sans aucun commentaire le récit de cet entretien. Pourtant, des termes de sa lettre, ressortait une surprise évidente. Il terminait par des souhaits adressés aux jeunes époux.

Lorsque M. Bocage se présenta à Greenhouse, le soir, Taïko-Fidé n’ayant plus aucune raison de différer sa réponse, lui annonça le prochain départ de Solange… Le policier, ravi, se confondit en exclamations approbatives où revenaient toujours