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Estourbiac avait été surpris de rencontrer Boumol, un de ses anciens amis d’école. Le pion, à peu près requinqué, par hasard, poussa un cri de surprise en reconnaissant son condisciple dans le battu.

— Sacrebleu ! c’est toi, ma pauvre vieille ?… Il t’a bien arrangé, le prince !… En voilà un qui a fait du chemin, depuis le Cancan !

Le journaliste, donnant rendez-vous pour le soir à Cora qui partait, prit le bras du bohème et l’entraina dans l’escalier ; là, il s’arrêta.

— Écoute, dit-il, il ne s’agit pas de ça. Nous aurons tout le temps de nous revoir. Veux-tu me servir de témoin ?

— À ton service. Quand te bats-tu ?

— Demain. Il faut que tu ailles t’entendre avec les témoins de mon adversaire. Tu sais ce qu’il y a à faire ?

— Parbleu ! ce sera le onzième procès-verbal que je signerai… Même que j’ai été condamné à vingt-cinq francs d’amende, la dernière fois. C’était d’un drôle, mon cher. Nous étions tous saouls. On s’est battu dans une chambre, en parant les coups dangereux avec un parapluie…

— Oui, je sais… je sais. Alors, tâchons de trouver un second…

Pour en finir, ils cherchèrent dans les salles, où Estourbiac avait aperçu un tas de gens de sa connaissance. Boumol, très expansif, bavardait :