se trouvait au Salon, à tel endroit… Cet article — un long écho — n’était pas signé.
Le vicomte de Valterre passa le journal au prince, sans rien dire, et demeura un instant pensif.
— Vous êtes sûr que c’est Estourbiac ? demanda-t-il enfin à Sosthène.
— Parbleu ! ça se reconnait tout de suite. D’ailleurs, Versay, du Rabelais, que je viens de voir, me l’a dit.
— Mais quel intérêt peut avoir cet animal-là : à écrire de pareilles sottises ? C’est, du reste, idiot.
— Ah ! voilà !…
— Et comment se fait-il qu’au journal on ait laissé passer ça ?
— Oh ! par inattention, probablement. Le fait se produit souvent. On n’a pas de raison d’en vouloir au prince.
— Ah ! j’y suis, reprit tout à coup le journaliste. Vous êtes l’amant de Juliette Saurel, maintenant ?
Le prince, interrompant sa lecture, fit un signe vaguement affirmatif.
— Elle était peut-être sa maîtresse auparavant… ou bien il travaille pour l’avenir.
— Je ne crois pas, reprit Valterre. Est-ce que ça ne serait pas plutôt une vengeance de Cora ?
— J’y pensais, mais Estourbiac ne la connaît guère… En tout cas, il doit avoir une raison sérieuse