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CYBÈLE

de gala et absolument prêt bien qu’il fut encore beaucoup trop tôt.

— Ah ! cher, cher ami, c’est bien toi cette fois-ci ! Te voilà donc réellement, s’écria-t-il en se jetant à corps perdu dans les bras du jeune officier. Puis, comme apparaissait sur le seuil de son appartement le vieux notaire, le grave monsieur Foulane, Marius se reprit pour aller vivement à son père et lui prodiguer des effusions nouvelles comme si l’on se revoyait soudain après des années de séparation.

— En effet, il a quelque chose qui n’est pas naturel, Marius, se disait tout inquiet à son tour le frère de Jeanne. N’est-ce que le bonheur qui lui tourne en ce moment la tête ?… Serait-ce quelque ébranlement… Je ne suis pas tranquille !

Et tandis que la bonne Martine échangeait avec lui des regards chargés d’inquiétude, il alla passer son bras sous celui de Marius et l’entraîna doucement vers la grande allée du jardin.

— Viens, mon cher, causons un peu, nous en avons bien le temps, puisqu’il n’est pas encore sept heures et que nous ne sommes convoqués que pour midi. Peste ! sais-tu que tu es vraiment matinal ! Comment ! Déjà sous les armes, cravaté, ganté. Pourquoi tant de hâte superflue ?

— Pas possible ! Il est encore sitôt que cela ? répond tout surpris l’empressé jeune homme qui